Qui sommes-nous ?

 

Notre mission:  UNIR - SOUTENIR - AGIR

L’association l’Union Départementale des Personnels et Retraités de la Gendarmerie des Deux-Sèvres a pour but :

  • De regrouper toutes les personnes qui servent et ont servi en Gendarmerie
  • De soutenir les veuves, les veufs, les concubins (es) et pacsés (es) des personnels décédés.
  • D’exalter les sentiments de solidarité professionnelle et d’assurer la continuité des relations entre le personnel en retraite et en activité.
  • De perpétuer les traditions de devoir, de probité et de prestige de la Gendarmerie.
  • De défendre les intérêts moraux et l’honneur de ses anciens combattants et victimes de guerre

 

L'association UDPRG79 est domicilée à l'adresse suivante :

Mairie
32 rue du Palais
79400  St MAIXENT  L'ÉCOLE

 

 

Mieux connaitre l’UNPRG

          Gerard sullet  L’UNPRG est une association dite loi 1901 et d’intérêt général. Lorsque l’on regarde l’histoire des   associations, on se rend compte que se réunir librement n’a pas toujours été accepté par le pouvoir en place. Avant les lois de 1898 et surtout celle du 1er juillet 1901 le principe général du droit d’association n’était pas acquis et même réglementé par l’Etat, voire interdit, notamment pour les militaires. Une décision fondamentale du Conseil constitutionnel en date du 16 juillet 1971 a définitivement érigé la liberté d’association en principe à valeur constitutionnelle.

            Aussi, je veux vous rappeler d’où vient notre association que nos anciens ont créée en dépit de grandes difficultés. J’invite ceux qui sont connectés à consulter notre site unprg.fr qui en raconte l’histoire. Notre histoire.

            En bref, l’UNPRG commence son histoire pendant la deuxième guerre mondiale lorsque des camarades gendarmes résistants appartenant à des réseaux créèrent des groupements indépendants surtout en région parisienne. Nommé Front National de la gendarmerie (FNG), ce mouvement a travaillé clandestinement jusqu’à la fin 1945. Dès 1946 le FNG est reconnu et siège dans les organismes consultatifs. Il compte 40 000 membres, pour la plupart des personnels en activité. On voit déjà la formidable mutation de l’esprit militaire. La grande muette prend la parole avec la bienveillance du directeur de la gendarmerie de l’époque.

            Puis le FNG devient mouvement du personnel sous-officier et de la Garde. Mais le nouveau directeur de la gendarmerie, en proférant des menaces de mutations et de sanctions envers les dirigeants de l’association, les met dans l’impossibilité d’agir. Des retraités assurent donc la relève des actifs pour pérenniser l’initiative originelle des personnels d’active. L’un d’eux, Jean Cousteix, accepte de créer le 23 août 1946 l’Union du Personnel de la Gendarmerie et de la Garde (J.O du 8 septembre 1946). On commence à détourner les interdits. L’esprit associatif est maintenu coûte que coûte.

            L’association peu ou prou se structure avec un bureau et un siège social. Les dirigeants en activité continuent d’orienter le mouvement sous couvert d’un bureau de retraités jusqu’au moment où le général, directeur de la gendarmerie, interdit par circulaire aux personnels en activité de faire partie d’association quelconque. Cette décision, cassée par le ministre des Armées de l’époque, après une audience du bureau de l’UPGG, sera à nouveau remise en cause par le ministre suivant qui considère que les personnels en activité ne peuvent faire partie d’association. Jean-Cousteix et son bureau rebaptisent alors l’association en Union Nationale du Personnel en Retraite de la Gendarmerie. L’UNPRG est née. On voit que l’autorité politique varie dans ses décisions quant à reconnaitre ou pas, une association de militaires.

            Malgré cette nouvelle interdiction ministérielle, des personnels en activité continuèrent d’adhérer clandestinement. Mais la situation juridique étant ce qu’elle était pour les actifs, les retraités prennent le flambeau pour tenir contre vents et marées jusqu’en 1954, année où les relations s’apaisent grâce à la ténacité des dirigeants de l’UNPRG. Depuis cette période, l’UNPRG a eu des relations plus ou moins tendues avec la direction de la gendarmerie et les commandements territoriaux. Souvent traités de syndicalistes, les responsables et leurs adhérents tiennent néanmoins l’UNPRG qui flirte avec les 40 000 adhérents. 

            Au regard de cette brève étude de notre histoire, il ressort que nos anciens ont démontré un grand dynamisme et une ténacité hors norme pour avoir osé affronter une hiérarchie particulièrement hostile aux groupements de personnels en vue de leur défense. Le statut militaire et le devoir de réserve dans leur droit d’expression a toujours été le prétexte pour empêcher les gendarmes de s’exprimer collectivement.

            On peut dire qu’aujourd’hui, l’UNPRG est connue et reconnue pour son importance (première association gendarmerie, 30 000 adhérents) et aussi pour son implication dans la chaine de concertation de la gendarmerie et des armées, mais également pour les actions de défense des personnels et retraités de l’arme. Il n’en reste pas moins que nous devons en permanence rappeler notre existence aux autorités peu enclines à sortir des instances de concertations essentiellement destinées aux personnels en activité. Pour exister l’UNPRG est toujours en recherche de reconnaissance dans un monde médiatique ou les syndicats font souvent la une.

            Ainsi, pour les militaires, le droit à la parole est encore passablement limité, notamment pour les personnels en activité, malgré la création d’une chaine de concertation avec des membres élus par leurs pairs. La création, aux forceps des associations professionnelles nationales militaires (APNM) après la mise en demeure de la Cour Européenne des droits de l’Homme (arrêt Matelly du 02/10/2014) n’a pas vraiment permis une autonomie des instances de concertation vis-à-vis de la hiérarchie. Restreinte à la condition militaire, l’action des APNM ne peut interférer sur le fonctionnement de la gendarmerie ou des armées. En clair, pas de syndicalisme dans les armées et en gendarmerie.

            Aussi, considérant que la concertation est toujours limitée à un cercle restreint de sujets, il ressort que seules les associations loi 1901 restent libres dans leur droit d’expression. C’est le cas de l’UNPRG qui, par ailleurs, est devenue association d’intérêt général en 2020, ce qui lui apporte une reconnaissance de l’Etat pour ses actions de défense de l’Institution, de ses personnels et de ses adhérents retraités. Cette reconnaissance n’est pas anodine ni fréquente pour les associations, surtout de retraités militaires. Elle reconnait officiellement les actions de l’UNPRG comme nécessaires à la communauté gendarmique.

            Alors, que fait l’UNPRG de cette reconnaissance ? Elle participe aux instances de concertation dont le Conseil permanent des retraités militaires (CPRM) qui est directement piloté par le ministre de la Défense. On y aborde les sujets des retraites mais aussi du statut militaire en général. Un représentant UNPRG est aussi membre du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), instance suprême de concertation des militaires. A noter que lors de la réforme du CSFM le ministère ne souhaitait pas la présence des retraités militaires. Il s’agissait de ne pas donner la parole aux associations comme l’UNPRG qui n’ont pas de dépendance hiérarchique. D’où l’importance d’être reconnue et admise malgré tout.

            L’UNPRG est aussi membre du pôle des retraités de la fonction publique, instance créée par des fonctionnaires en retraite souvent issus des syndicats. Ce pôle dispose d’un pouvoir de négociation fort en liaison avec plusieurs syndicats qui permet de discuter des sujets les plus divers, notamment touchant le pouvoir d’achat et les réformes successives des retraites. C’est un endroit où l’UNPRG est la seule association de la gendarmerie présente.

            Mais l’UNPRG a ses propres actions dans le domaine social avec une montée en puissance des moyens. Depuis 2021, des partenariats ont été signés avec nos mutuelles historiques (Unéo, Tégo, CNG). Ces partenariats nous permettent d’intervenir auprès des adhérents en difficulté notamment dans le cadre de la dépendance. Une collaboration forte est aussi mise en œuvre avec la Fondation Maison de la Gendarmerie (FMG) lorsque l’action sociale le nécessite.

            Comme on le voit, le soutien aux adhérents, qu’ils soient retraités ou actifs, est une priorité, tant dans la défense de leurs droits que dans le domaine social.

            Mais nous avons aussi des adhérents sympathisants qui n’ont que le lien de solidarité envers notre association, c'est-à-dire qui n’ont pas de lien de carrière avec nous. Ces adhérents sympathisants (près de 3000) nous rejoignent par besoin de participer à nos manifestations de convivialité dans les départements. Ils participent aussi à la reconnaissance de l’Institution gendarmerie au travers de ses retraités.

            Au total, comme dans toute présentation il faut rappeler l’histoire de l’UNPRG pour comprendre ses évolutions successives. Vous l’aurez compris cette histoire fut semée d’embûches à cause du statut militaire. Les restrictions existent encore mais ont évolué grâce à des jurisprudences sur le droit d’expression des militaires mais aussi et surtout par la ténacité de nos anciens, leur courage et leur abnégation face à l’adversité des Institutions et des autorités. Rendons leur hommage. La nécessité d’une association comme la nôtre n’est plus à discuter. Même dans ce monde individualiste qui nous entoure, les associations sont indispensables pour faire entendre la voix de ceux qui souffrent ou qui n’ont pas d’influence sur la vie sociale de notre Pays.

            Chers adhérents et adhérentes merci de partager nos valeurs. J’espère vous avoir fait mieux connaitre l’UNPRG et ses objectifs.

Gérard SULLET, président national de l’UNPRG.